
Les analyses de Mauricio Pochettino continuent de poser question. « On n’a pas bien commencé notre match, c’était raté et c’était de notre faute, mais on a mieux contrôlé le jeu en seconde période« , estime l’entraîneur argentin. Comment le coach du Paris Saint-Germain peut-il estimer que son équipe a été performante après la pause ? Même en l’absence de Lionel Messi et Marco Verratti, tous les deux blessés, il est bien difficile d’accepter qu’une formation avec Kylian Mbappé, Neymar et Angel Di Maria associés aux avant-postes propose aussi peu de jeu. Pire, qu’elle semble à ce point sans idée. Le rôle du responsable, donc de Mauricio Pochettino, doit forcément être analysé car ce genre de prestation se répète.
« Les statistiques montrent qu’on doit avoir une meilleure possession, et surtout mieux maîtriser le match face à des équipes capables de jouer en transition, à la manière de Leipzig. On doit savoir tout faire. » Pour le moment, à part réagir sur quelques séquences grâce au(x) talent(s) individuel(s), comme face à Lille pour renverser le match (2-1) ou sur l’égalisation de Wijnaldum mercredi soir en Allemagne (2-2), jamais le club de la capitale n’a su dérouler un jeu chatoyant tel qu’on peut être en droit de l’attendre, au vu de l’effectif et du recrutement XXL. Quand Mauricio Pochettino parle de « savoir tout faire« , la marge est très importante. Car pour le moment, en dépit des pedigrees, la seule idée du PSG est de subir pour contrer s’il mène.
C’est insuffisant et inquiétant, même si ça aurait pu être bien pire si Leipzig avait mené 2-0 dès la douzième minute, si Gianluigi Donnarumma n’avait pas repoussé le penalty d’André Silva. Mauricio Pochettino évoque « l’envie de gagner à Manchester pour se qualifier« , et paradoxalement, ça peut encore passer sur le coup d’un match de gala aussi clinquant, à l’image de la victoire au Parc (2-0) où le plan s’était passé de manière parfaite face aux hommes de Pep Guardiola. Mais dès que la pression adverse se fait intense, dès que l’atmosphère se fait un peu plus chaude, les Parisiens sont perdus. A l’image de Presnel Kimpembe, qui aurait largement pu se faire expulser et a concédé un troisième penalty en Ligue des champions (record du club avec Thiago Silva, depuis 2003).