
Les hommes de Luis Enrique ont signé mercredi le plus large succès du premier tour de l’Euro en s’imposant 5-0 contre la Slovaquie. Une première victoire qui a de quoi rassurer la Roja mais qui ne retire pas tous les doutes levés après les deux premiers matches.
Le cadeau de Dubravka
A la 12ème minute du match, l’arbitre accorde un pénalty à la Roja. Il s’agit du second dont bénéficient les espagnols dans cet Euro 2020. Et comme le premier, celui-ci n’a pas été transformé. Alors que la rencontre adopte la même physionomie que les précédentes, à savoir une nette domination stérile de l’Espagne, Dubraska inscrit un but contre son camp pour le moins étrange. Après une frappe de Sarabia sur la barre, le ballon retombe vers sa cage. Essayant de mettre le ballon en corner, il propulse celui-ci dans ses buts. Cette action change alors tout le match. La Roja déroule et la Slovaquie s’écroule. Laporte, puis Sarabia marquent, imité par Torres avant un nouveau csc de Kucka.
Pas de onze type, ni d’ossature
Lors des trois matches de l’Espagne, seuls cinq joueurs de champ ont été titulaires à chaque fois. Laporte et Jordi Alba en défense, Pedri et Koke au milieu et enfin Morata devant. Il est difficile de se faire une réelle idée sur le niveau de l’Espagne, tant le visage de cette sélection change à chaque rencontre. Contre la Suède, équipe qui a choisi de défendre très bas, la Roja a tiré 17 fois au but pour un 0-0 à oublier. Face à la Pologne, après avoir ouvert le score, et effectué 11 tirs au total, les partenaires d’Alvaro Morata ont aussi concédé le nul 1-1.
Contre la Croatie, la difficulté sera tout autre pour l’Espagne. Les partenaires de Luka Modric aiment aussi avoir le ballon et disposent de joueurs comme Kovacic, Perisic, Vlasic ou Petkovic avec un potentiel offensif plus inquiétant que ceux des précédents adversaires, surtout en contre.
Face aux vice-champions du monde techniques mais aussi physiques, Sarabia et ses coéquipiers seront probablement plus exposés défensivement. Une situation inédite pour la Roja lors de l’Euro qui pourrait leur poser bien des problèmes. L’Espagne est certes encore invaincue, mais cela ne revient pas à dire qu’elle est invincible.